- Définition
L’arthrose est la maladie de l’articulation la plus répandue: 70% des seniors. Cependant, elle touche de plus en plus la population plus jeune, environ 17% de la population générale, en raison de la fréquence de la surcharge pondérale mais surtout à cause du mode de vie occidental, qui associe stress-sédentarité-nouveaux comportements alimentaires.
Cette affection qu’il faut bien dissocier des arthrites inflammatoires, se caractérise par un processus accéléré de vieillissement du cartilage, appelé dégénérescence.
Elle s’accompagne de poussées inflammatoires, ce qui la fait confondre avec les arthrites, d’autant que l’approche thérapeutique classique rhumatologique se résume trop souvent par la prescription d’anti-inflammatoires, qu’il s’agisse de l’une ou l’autre affection.
Les liaisons arthrosiques dégénératives sont la conséquence d’un déséquilibre entre les mécanismes de formation du cartilage et ceux de sa dégradation: il s’agit donc d’une pathologie du renouvellement de l’os, ce qui explique les destructions du cartilage associées aux ostéophytes, appelées communément bec de perroquet, résultat de la destruction et de la mal reconstruction de la région articulaire.
L’arthrose est une maladie générale à localisation préférentielle, en particulier les vertèbres et toutes les articulations du squelette. Elle s’accompagne de phénomènes inflammatoires locaux et péri articulaires, qui touchent la synoviale, mais aussi les ligaments, les tendons et les enveloppes musculaires. C’est donc une affection globale de l’articulation qui atteint le cartilage et les structures adjacentes.
- Physiopathologie simple et cofacteurs
Comprendre l’arthrose c’est prendre en compte les atteintes du tissu cartilagineux, qui touchent :
– le tissu de soutien, en particulier les fibres de collagène de type 2,
– les chondrocytes responsables de la synthèse de la matrice extra cellulaire,
– les protéines, les protéoglycanes dont les glycosaminoglycanes, mais aussi les atteintes
inflammatoires des structures molles péri articulaires.
Les mécanismes sont nombreux :
– l’usure mécanique
– la déshydratation des structures articulaires
– le stress oxydant en rapport avec les vieillissement
– et surtout, l’inflammation de bas grade, issu du syndrome métabolique, associée au surpoids,
à la résistance à l’insuline, etc.
On identifie plusieurs cofacteurs :
– la génétique et le polymorphisme des phénotypes favorisant,
– les contraintes mécaniques et post traumatiques
– le syndrome métabolique, beaucoup lié à la sédentarité et à une alimentation occidentale
– le stress oxydant lié au vieillissement cellulaire.
- Sa prise en charge, y compris préventive, s’envisagera de façon holistique et intégrative
- Tout d’abord l’alimentation:on réduira la consommation de produits azotés, c’est-à-dire les protéines animales, en particulier les laitages et plus spécifiquement le lait. On luttera contre toute surcharge pondérale qui comprime mécaniquement les articulations. On sera vigilant en ne se carençant pas en graisses insaturées (surtout les omégas 3), en les consommant crues, principalement l’olive et le colza, première pression à froid.
La présence de végétaux très riches en antioxydants, en particulier les polyphénols, complètera cette diététique plus connue sous le nom de « régime crétois » - La lutte contre la sédentarité est un temps essentiel de la prise en charge rhumatologique. L’exercice physique sera régulier, modéré, adapté aux poussées inflammatoires, de façon à ne pas relancer ces dernières, mais au service d’un véritable «dérouillage» articulaire. Ces exercices pourront très bien s’envisager en milieu aquatique, qui présente l’immense avantage de soustraire les différentes articulations à la compression de la pesanteur.
Les diverses thérapies Kneipp sont d’une grande aide. Elles associent diverses hydrothérapies, alternatives chaudes/froides, qui en stimulant la micro circulation, luttent à la fois contre l’inflammation et la dégénérescence. La balnéothérapie favorise les mobilisations articulaires en apesanteur. Les divers enveloppements articulaires utilisant l’argile, les fangothérapies etc., sont d’une remarquable efficacité.
Enfin, les techniques du toucher, les massages, le drainage lymphatique, réduisent les douleurs tout en améliorant la souplesse articulaire. - Les phytonutriments
Les plus importants concernent les « chondro-protecteurs ».
– La glucosamine et la chondroïtine : Chondro Fit
Ces deux substances induisent une diminution de la douleur, statistiquement significative par rapport à un placebo. Sur une échelle de la douleur, sur un traitement inférieur à six mois, on a observé une diminution de 10%. En outre, la fonction articulaire et la qualité de vie ont été améliorées et on a constaté, à la radiologie, que la progression du rétrécissement de la fente articulaire était ralentie, de même que la dégradation du cartilage. La prise d’AINS et autres analgésiques, a pu être réduite. (The Cochrane Library, Singh JA et al. Cochrane database of systematic reviews 2015-Méta-analyse de 43 études randomisées)
De plus, le sulfate de chondroïtine a un effet antiinflammatoire et freine la destruction cartilagineuse, en modulant le profil protéomique des chondrocytes et développe, ce faisant, des effets anti-inflammatoires anti-cataboliques et anti angio-géniques (Calamia V et al. Arthritis Res Ther 2010 ; 12(4) : R138 et 2012 14(5) : R202
Le Chondro Fit se prendra donc à la posologie de deux capsules par jour, avant le repas, par cure de quatre mois, ce qui peut s’envisager en alternance avec d’autres substances chondro-protectrices (comme le SaMe, l’Arti MSM, le Piasdol Evolution, etc.)
Le Chondro Fit étant d’origine marine, sa biodisponibilité est donc optimale, ce qui permet une posologie raisonnable, mais que l’on peut augmenter selon les besoins individuels.
– Les hydrolysats de collagène : SandhiVita
Les collagènes, car il en existe une vingtaine de types, ont un rôle biologique fondamental, dans les tissus organiques.
Pour les structures articulaires et péri-articulaires, le collagène confère à ces tissus des propriétés d’hydratation, de résistance et d’élasticité.
La technologie séquentielle Amino-Lock utilisée pour cette préparation le SandhiVita, offre un concentré d’acides aminés spécifiques, provenant du collagène pur à 100% et permet ainsi de soutenir l’organisme dans ses efforts de régénération et de production de collagène. Sa biodisponibilité est ainsi optimale et participe aussi à la régulation des processus inflammatoires associés.
La posologie du SandhiVita est de trois gélules, le soir, à distance du repas. Cela s’envisage là aussi en traitement séquentiel de trois à quatre mois, en alternance ou en association avec d’autres substances chondro-protectrices ou modulatrices de l’inflammation.
Tout aussi fondamentaux sont les micronutriments qui prendront en charge l’inflammation de bas grade.
– Les omégas 3 : Mucard et DHAlg
En particulier ceux d’origine maritime comme l’EPA ont une activité anti-inflammatoire très importante, plus spécifiquement sur l’inflammation de bas grade. Ils diminuent l’inflammation à travers la modulation du métabolisme des prostaglandines : diminution des PEG2 pro-inflammatoire, au profit de l’augmentation des PEG3, anti-inflammatoires.
Leur action est aussi multiple sur la viscosité sanguine, la fonction anti-sclérose et de nombreux autres métabolismes. C’est surtout l’EPA qui est important en rhumatologie.
Nous utiliserons de façon préférentielle le complexe Mucard (association EPA/DHA) à la posologie moyenne de trois à quatre gélules par jour, pendant les repas.
Cependant, certaines situations prouvées biologiquement, à partir de profils sanguins des acides gras, nécessitent de privilégier l’apport en oméga 3 DHA, alors on utilisera le DHAlg d’origine strictement végétal (algue) à la posologie de deux voire trois capsules par jour, avec les repas. La prise d’oméga 3 s’envisagera au long cours et s’associe à toutes les autres stratégies en phytonutriments.
– La vitamine D3 : VitamineD3 800 UI FT
La vitamine D est bien évidemment classiquement utilisée pour la fixation du calcium sur l’os, mais les nouvelles études randomisées et contrôlées, ont fourni les preuves en matière de santé osseuse et musculaire.
En ce qui concerne la santé musculaire (très importante pour la composante péri-articulaire de l’arthrose), le nombre des récepteurs de la vitamine D, ainsi que le nombre et le diamètre des fibres musculaires de type 2 rapides, augmentent sous supplémentation en vitamine D, a montré une étude interventionnelle de Ceglia et al.J Clin Endocrinol Metab 2013 ; 98(12) : E1927-1935
Le système immunitaire est modulé par la présence de vitamine D de même que l’inflammation, ce qui est un facteur de lutte contre le vieillissement et le stress oxydant, liés à la maladie arthrosique.
On utilisera le complexe VitamineD3 800 UI FT à la posologie de une à deux gouttes, selon le besoin de chacun (un contrôle sanguin annuel de la 25 OHD est souhaitable), sur un aliment à un repas. Cette vitamine D3 provient de la lanoline naturelle, ce qui lui confère une excellente biodisponibilité.
La dysbiose intestinale est une cause majeure d’inflammation de bas grade.
En plus de la réforme alimentaire nécessaire, qui consistera en un régime crétois à adapter individuellement à la spécificité de la dysbiose microbienne ou candidosique du patient, on pensera à « assainir » l’intestin.
– AlliumCinna FT
Ce complexe, qui associe l’extrait sec de feuilles d’olivier, le bulbe d’ail, l’écorce de cannelle, l’extrait de feuilles d’origan, est un grand assainisseur du microbiote intestinal.
En effet, la dysbiose intestinale bactérienne ou candidosique, est un grand pourvoyeur d’inflammation de bas grade systémique, qui favorise de proche en proche, l’inflammation articulaire et péri-articulaire de la maladie arthrosique. La posologie est d’une gélule au milieu des trois repas, à renouveler selon le besoin de chacun.
La correction de cette dysbiose doit être spécifique : alimentaire, la rééquilibration du microbiote avec le complexe AlliumCinna FT par exemple et l’utilisation de pré et pro-biotiques.
Sont aussi très intéressants certains micronutriments non spécifiques, mais qui participent à la prise en charge du stress oxydant et du vieillissement articulaire et péri articulaire, comme le Curcuma et le Resvératrol etc.
– Les oligoéléments : surtout le Zinc, le Magnésium, le Manganèse, le Bore, etc.
Une forme originale est celle du plasma de Quinton (Biocéan), véritable plasma marin. Cette forme est particulièrement intéressante car elle contient l’ensemble naturel des minéraux et oligoéléments. On utilisera préférentiellement, la forme isotonique à la posologie d’une ou 2 ampoules buvables, non diluée, 15 à 30 mn ou plus avant les repas ou au moins une heure après la fin des repas. En cure de 3 à 4 mois en alternance ou avec les autres phytonutriments selon chaque cas.
Ceux qui pratiquent les injections sous cutanés répétées, hebdomadaires ou selon des protocoles individuels, obtiennent des résultats spectaculaires sur les grosses articulations comme les genoux mais aussi en péri vertébral lors d’hernie discale selon la technique dite de la « pieuvre »
– le Silicium : Silicium Fit bio activé
Divers travaux ont montré le rôle indéniable du Silicium dans le cadre de la synthèse des fibres de collagène, dans laquelle il s’associe à la vitamine C (Acérola Fit)
Il apporte souplesse et mobilité aux structures péri-articulaires molles, grâce à sa présence indispensable à la synthèse des fibres d’élastine et de collagène, de ces dernières.
Le Silicium a aussi un rôle de protection des glycoprotéines et est un cofacteur de réactions enzymatiques concernant les métalloprotéines : deux facteurs centraux de la maladie arthrosique. La posologie du Silicium Fit bio activé est de deux bouchons doseurs de 25 ml par jour, pendant deux à trois mois, en association ou en alternance, avec les autres prescriptions.
- La phytothérapie
Traditionnellement, les plantes furent utilisées dans les rhumatismes, en premier lieu l’Harpagophytum, auquel il est très souvent associé le Saule Blanc. on pensera aussi lors de poussées inflammatoires au Frêne, à la Prèle, au Bouleau, à l’Ortie Blanche pour les plus connus.
Conseils pratiques
Pour un conseil en phytonutriments, on associera un complexe chondro-protecteur (par exemple Chondro Fit, SandhiVita, etc.) à un modulateur de l’inflammation (Oméga 3 Mucard et DHAlg, VitamineD3 800 UI FT, etc.), à des minéralisateurs (Silicium Fit, Biocéan etc.) et enfin un assainisseur du microbiote (AlliumCinna FT), en prenant bien soin de les associer par cure de trois à quatre mois, en alternance, sur le long cours.
Conclusion
Prévenir et soigner une affection dégénérative comme l’arthrose nécessite l’association de l’ensemble des médecines naturelles afin d’appréhender dans sa totalité le processus du vieillissement articulaire.
Docteur méd. Jacques Gardan
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