♦ Définition
Pour les « men, no pause ». Au-delà de cette boutade, lâchée par un des orateurs lors du premier congrès mondial « The aging Male », organisé en 1998 à Genève par la société internationale pour l’étude de l’homme âgé et soutenu par l’OMS, il s’agit de se préoccuper de la santé de l’homme du troisième millénaire. L’espérance de vie des hommes augmente. Et même si elle demeure encore inférieure de 7 à 8 ans à celle des femmes, elle augmente régulièrement dans les pays occidentaux. Actuellement, les hommes de plus de 65ans représenteront 20% de la population masculine en Europe, 16% aux Etats Unis, 26% au Japon, 18% en Inde. Il devient donc urgent de s’intéresser à la qualité de vie des hommes pour laquelle peu de choses ont été faites jusqu’à présent. Lorsqu’on interroge les hommes sur leur corps, ils en donnent une image en négatif: c’est un corps « silencieux » qui, contrairement à celui des femmes, ne se rappelle pas à eux. Quand tout va bien, l’homme oublie son corps, n’en parle pas, et comme d’autre part il est dévalorisant pour lui de se plaindre, il a appris à ne pas s’écouter. Mais avec l’âge, le corps « parle » et l’analogie avec la ménopause n’est pas farfelue. C’est bien à partir de ce mot que le terme d’andropause a été créé. Mais si la chute des œstrogènes chez la femme est brutale, autant chez l’homme, la diminution du taux de testostérone est lente et progressive; on lui préfère maintenant deux termes, celui d’andropénie (pénie voulant dire manque) ou celui d’andromiose (Miosis signifie diminution mais aussi crise, moment critique).Mais par-delà les mots, la réalité persiste, celle d’une diminution des capacités. Officiellement, l’andropause ne toucherait que 5 à 10 % des hommes au-delà de 50 ans, mais les andrologues estiment ce chiffre extrêmement sous-évalué. Les symptômes sont nombreux mais le vieillissement de la prostate en est l’élément emblématique. Il conviendra cependant de s’assurer, par une surveillance médicale régulière, de l’évolution du vieillissement prématuré de cette petite glande située au carrefour de la vessie et de l’uretère. En effet, il faut différencier l’adénome de la prostate, affection bénigne, qui s’accompagne d’hypertrophie de la glande (Hypertrophie Bégnine de la prostate, HBP), d’un cancer de cet organe. Nous nous intéresserons uniquement à cette hypertrophie bénigne de la prostate qui atteint 80% des hommes de plus de 50 ans. Rappelons les premiers symptômes de cette atteinte qui associent des signes obstructifs (surtout la dysurie caractérisée par la faiblesse du jet urinaire) et des signes irritatifs (besoin fréquents et urgent d’uriner, signes très souvent nocturnes).De plus ce mécanisme s’accompagne souvent de symptômes de baisse de la performance sexuelle, y compris de la libido. Dès l’apparition de ces symptômes, mieux encore avant leur apparition, une stratégie thérapeutique globale est à mettre en place, d’autant qu’elle participera aussi à la prévention du cancer de la prostate.
♦ Physiopathologie
Tout d’abord le stress oxydant est la première cause du vieillissement prostatique : en effet l’accumulation des radicaux libres crée une inflammation de bas-grade et une cascade de réactions cellulaires et tissulaires. L’HBP en est la conséquence.
Mais aussi le trouble du métabolisme de la testostérone : le vieillissement est lié à la chute de la testostérone, mais le mécanisme est plus complexe. En effet dans la prévention de l’HBP et du cancer, il faut
éviter la conversion excessive de testostérone en œstradiol. En effet, la testostérone, pour exercer la plupart de ces effets bénéfiques, se transforme dans les cellules en œstradiol ou en dihydrotestostérone (DHT).
Des taux trop élevés d’œstradiol dans le sang augmente le volume de la prostate, en stimulant la prolifération de tissus fibreux et entraîne une cascade de réactions systémiques sur l’ensemble de l’organisme, en particulier le cœur.
♦ Prise en charge
– la réforme alimentaire: une alimentation équilibrée type, d’inspiration « crétoise », évitera la surcharge en produits animaux (viande, charcuterie, laitages).
Elle sera d’inspiration végétale avec beaucoup de graines germées (pour les oligo-éléments comme le zinc). On pourra rajouter quotidiennement quelques noisettes et graines de courge (pour la vitamine E). On luttera bien sûr contre le surpoids et on limitera les habitudes toxiques: alcool, café, tabac…
Enfin, on pourra associer une pincée quotidienne de chlorure de magnésium Mais il faudra de façon prioritaire rétablir l’équilibre alimentaire des acides gras. Pour cela:
- diminution de la viande au profit du poisson, des fruits et des légumes frais à volonté.
- Rétablir l’équilibre oméga 6/oméga 3 par la consommation d’huiles riches en oméga 3 (Colza, cameline, lin, etc.)
– Une hygiène de vie, des exercices respiratoires simples mais réguliers permettront de travailler sur le diaphragme, afin d’assurer une prévention de la chute du tonus des viscères abdominaux et une meilleure micro circulation du bassin. Ces exercices respiratoires pourraient être pratiqués lors d’un bain de siège froid d’une durée de 3 mn environ (température 14° environ). Ce bain de siège régulier, plutôt le soir au coucher, favorisera le travail circulatoire du retour veineux du petit bassin.
♦ Enfin, les phytonutriments sont essentiels, car la nutrition et les mesures globales ne suffisent pas à l’atténuation des symptômes et à la prévention.
– Tout d’abord les phytonutriments de l’Equilibre masculin
Ce complexe de phytonutriments associe plusieurs principes actifs au service de l’HBP.
+ L’ortie : Plusieurs actions, tout d’abord inhibitrice de la croissance prostatique, en bloquant la fixation des facteurs de croissance EGF et b-FGF sur le récepteur, en inhibant la fixation des androgènes à la SHBG (Sex Hormone Binding Globulin), en empêchant également la fixation de ces protéines transporteuses aux récepteurs membranaires de la prostate, limitant ainsi l’activité proliférative sur les tissus prostatiques.
Action sur la 5-α-réductase : en inhibant fortement l’activité de l’aromatase, responsable de la conversion des œstrogènes.
Action aussi sur l’inflammation par inhibition de l’élastase, enzyme en relation avec l’inflammation liée à l’infiltration leucocytaire des tissus prostatiques.
+ L’extrait de pépins de courge, riche en phytostérols, composés naturellement présents dans toutes les plantes et de structure similaire à celle du cholestérol, possèdent des propriétés bénéfiques sur l’HBP de la prostate. Ces antioxydants, très étudiés actuellement, agiraient, en autre, par compétition sur le métabolisme du cholestérol. Leur indication est donc particulièrement adaptée dans la lutte contre le vieillissement.
Les phytostérols ont par ailleurs une action positive sur le métabolisme global de la dihydrotestostérone (DHT) au service de la lutte contre le vieillissement prostatique. De même, on a aussi observé une action d’inhibition de l’enzyme 5 alpha réductase (inhibiteur de la conversion) très appréciable.
+ Le lycopène, puissant antioxydant de la famille des caroténoïdes, est reconnu comme un agent préventif du cancer de la prostate et dans cette perspective, sa prise quotidienne autour de 15mg est souhaitable.
Ce caroténoïde qui donne à la tomate sa couleur, est efficace aussi contre l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), c’est ce que révèle une étude parue au Journal of Nutrition.
+ Le Zn : son rôle est intéressant sur la modulation de l’interleukine 6 (IL- 6), qui joue un rôle majeur dans l’inflammation ; lorsque son taux augmente, le métabolisme se déplace de l’anabolisme vers le catabolisme : la concentration urinaire en zinc augmente, les pertes s’accentuent et les réserves de zinc sont vidées en deux semaines. De plus, le Zn est un élément central dans la lutte contre le stress oxydant, car sa présence est indispensable à l’enzyme antioxydante SOD (super oxyde dismutase).
Sa posologie est de deux gélules, au petit déjeuner et au repas du soir, sur le long terme.
– On pourra associer Sandhi Fit pour lutter contre l’inflammation de bas-grade, si besoin:
Cette préparation est obtenue à partir du Curcuma indien, dont l’extrait standardisé à 95% de curcuminoïdes possède une biodisponibilité optimal, par rapport au Curcuma + Pipérine.
Son action antioxydante est majeure.
Sa posologie est de deux gélules, au petit déjeuner et au repas du soir, sur une durée à adapter selon chaque cas et peut tout à fait par cure s’associer aux complexes micronutritionnels précédents.
– Mucard 18/12
Si les besoins en omégas 3 d’origine maritime le nécessite, en particulier en présence d’inflammation de bas grade qui accompagne fréquemment les processus de vieillissement, nous utiliserons le complexe Mucard 18/12 (association EPA/DHA) à la posologie moyenne de trois à quatre gélules par jour, pendant les repas en association les complexes antiâges évoqués ci-dessus.
On pensera aussi :
– au Lactiflore probiotique original, qui associe plusieurs nutriments : le Curcuma, le Zn et le Mn, mais surtout quatre souches probiotiques (acidophilus, plantarum, gasseri, rhamnosus), particulièrement bien étudiées pour rééquilibrer le microbiote. Il sera très utile à associer au complexe Equilibre Masculin.
La posologie est de 2 gélules 2 fois par jour.
La technologie de double encapsulation permettant de résister à l’acidité gastrique, lui confère une efficacité maximale.
– mais aussi à la vitamine D3 : VitamineD3 800UI; très souvent les processus de vieillissement s’associent à des carences en vitamines D3 (un contrôle sanguin annuel de la 25 OHD est souhaitable).
Dans ce cas, on utilisera le complexe VitamineD3 800UI à la posologie de une à deux gouttes, selon le besoin de chacun, sur un aliment, à un repas.
Cette vitamine D3 provient de la lanoline naturelle, ce qui lui confère une excellente biodisponibilité.
Sans être exhaustif, on n’oubliera pas la place de deux plantes qui pourrait tout à fait s’associer au schéma précédent :
– Le Sequoia B.Mac.Gly., grand classique de la prostate, à utiliser en gemmothérapie, en cas d’insuffisance d’efficacité thérapeutique.
– L’extrait des baies du palmier nain (sabal serrulata), inhibiteur des facteurs de croissance FGF et EGF donc anti-prolifératif et anti-inflammatoire par inhibition de la synthèse des prostaglandines, viendrait en complément si besoin.
♦ CONSEILS PRATIQUES
Pour un conseil en phytonutriment de l’HBP, on associera un complexe en phytonutriment, Equilibre Masculin, au Sandhi Fit et/ou au Mucard 18/12 pour une meilleure gestion de l’inflammation de bas-grade, sans oublier la Vitamine D3 800UI, le Lactiflore (pour équilibrer le microbiote) si nécessaire.
La prise en charge devrait s’envisager dès 50 ans et par cure régulière de 3 mois, à adapter selon le cas de chacun.
♦ Conclusion
Par toutes ces mesures, on améliorera les troubles du vieillissement de l’homme, en particulier ceux liés aux effets indésirables de l’HBP qui réduisent la qualité de vie, sans oublier les autres approches systémiques énergétiques notamment.
Dr. méd. Jacques Gardan
Pour tout renseignement complémentaire concernant les produits cités dans cette fiche, des fiches spécifiques sont disponibles auprès du laboratoire.