Rappelons-nous, à cette occasion de période épidémique où l’émotionnel prend souvent le pas sur le rationnel et le politique sur l’objectif…, la grande tradition naturo.
Nous avons tous en mémoire la grande querelle entre Jacques Antoine Béchamp, scientifique français et Pasteur, tous deux contemporains, au siècle dernier !
L’un partisan du « microbe » et l’autre défendant le terrain. La petite histoire raconte que Pasteur, sur la fin de sa vie, aurait dit « Béchamp avait raison, le terrain est tout et le microbe n’est rien ».
Sans vouloir trancher la véracité de ce fait, cette querelle a bien montré les deux façons d’aborder un problème. Une centaine d’années après, il apparaît évident que les deux conceptions sont justes et qu’au lieu de les opposer, il conviendrait de les intégrer, c’est-à-dire de les gérer de façon concomitante. Force est de constater que c’est encore uniquement le côté du « microbe » qui est l’aspect privilégié et le « terrain » encore le grand oublié.
Il n’est pas dans notre propos de remettre en cause les mesures officielles de confinement, de quarantaine, etc., puisque n’existant pas de vaccin (concernant le coronavirus alors qu’il en existe pour la grippe), ni d’antiviral toujours efficace (actuellement quelques essais avec le remdesivir et peut-être l’association lopinavir-ritonavir), mais bien d’envisager l’angle du terrain totalement négligé.
Dans une épidémie, on observe facilement que tout le monde exposé au virus n’est pas forcément malade et à fortiori atteint gravement.
Cela montre bien que la notion de terrain, donc de récepteur, est à envisager.
Loin de notre propos de proposer une recette miracle, une plante ou une substance magique contre tel ou tel virus, ce qui serait sans sens, mais d’envisager quelques pistes pour renforcer le terrain. En effet, le terrain est une singularité très personnalisée et aucun examen ne permet de juger objectivement, avec suffisamment de certitude, son état de faiblesse ou de résistance.
Nous verrons, qu’il est cependant possible d’en avoir une certaine image, à travers une approche biologique moderne, celle des bilans de biologie fonctionnelle.
Les affections virales sont les résultats de plusieurs facteurs. On désigne toujours les coupables, les virus et un refroidissement. La réalité est bien différente. Les virus et les conditions climatiques sont peut-être des facteurs déclenchants, mais ils sont rarement les vrais facteurs causaux. La cause centrale est la faiblesse de notre système immunitaire. Constitué par une armée de globules blancs, plus ou moins spécialisée, ce système est responsable de notre bonne santé. Sa fonction est d’établir une barrière efficace contre l’extérieur. Malheureusement, plusieurs phénomènes contribuent à l’affaiblissement de nos défenses immunitaires.
– En premier lieu, une mauvaise alimentation, avec trois principaux problèmes, l’excès de sucre raffiné, l’accumulation de graisses saturées, l’alimentation trop pauvre en nutriments antioxydants (vitamines, oligo-éléments en particulier).
– Le stress mental lié à des conditions de vie où le climat de compétition l’emporte sur l’harmonie.
– L’accumulation de perturbations environnementales, comme le manque de sommeil, l’excès d’exercices physiques jusqu’à l’épuisement ou au contraire la sédentarité, les nombreuses pollutions, comme par exemple les métaux lourds, la pollution électromagnétique, les pesticides, etc…
– Enfin, des situations de troubles chroniques du terrain : l’altération du microbiote, qui regroupe les dysfonctionnements de la flore intestinale, la dysbiose, parfois une candidose chronique, en est probablement un élément essentiel.
Toutes ces situations isolées ou cumulées possèdent un dénominateur commun: l’accumulation des radicaux libres dans les tissus, qui favorise l’inflammation, puis diminue l’efficacité de la réponse immunitaire, pour faire enfin le lit de l’infection.
Les radicaux libres instaurent des perturbations à l’échelle moléculaire. Ils vont entraîner des réactions d’oxydation qui sont la cause des maladies, en particulier infectieuses. Lutter contre les radicaux libres, sera donc le premier objectif.
– Tout d’abord, combattre le stress oxydant par l’alimentation
Le régime crétois sera donc suivi de façon stricte, ayant pour objectif de corriger les trois principaux problèmes, l’excès de sucre raffiné, l’accumulation de graisses saturées et surtout le déséquilibre des différentes familles d’acides gras entre elles (équilibre Ω6/Ω3) et enfin la carence chronique en micronutriments (vitamines, oligo-éléments en particulier). C’est donc une alimentation à haute densité nutritionnelle, très riche en végétaux (fruits et légumes), équilibrée entre protéines végétales et animales, pauvre en graisses saturées, riche en Ω3 (végétale : noix de Grenoble, huile de colza, de lin, de cameline – animale : petits poissons des mers froides, Krill, etc.), à charge glycémique basse, pour l’essentiel.
Cette alimentation pourra s’accompagner de quelques monodiètes, journées végétales par définition où l’on ne consomme que des fruits ou légumes crus, accompagnés de boissons abondantes, en l’absence de contre-indication.
– Puis, en parallèle avec cette alimentation, on prendra soin d’avoir un mode de vie équilibré.
Comme il est difficile d’agir sur la pollution environnementale, on agira sur ce qui dépend de nous, à savoir maintenir un équilibre veille-sommeil satisfaisant, une réduction drastique des excitants (alcool, tabac) et une activité physique régulière, à but d’oxygénation.
Mais à côté de ces mesures essentielles, il serait très intéressant de faire appel à une supplémentation micronutritionnelle.
Pour soutenir l’immunité, tout d’abord,
– le Mycélium de Shiitaké (AHCC500+)
L’AHCC est donc un extrait fermenté stable et standardisé du mycélium de ce champignon.
Ce complément nutritionnel obtenu par processus enzymatique, découpe des polysaccharides naturellement présents en composants de faibles poids moléculaires, d’assimilation orale
optimisée. Les principes actifs de cette culture cellulaire du mycélium de Shiitaké, sont des alpha et des bêta-glucanes. Ce sont surtout les alpha-glucanes qui confèrent à l’AHCC ses grandes propriétés immunostimulantes.
Au Japon, l’AHCC a fait l’objet de très nombreuses études cliniques et est utilisée couramment, dans de nombreux hôpitaux universitaires, de même qu’aux Etats-Unis.
Le mode d’action des principes actifs de l’AHCC sont multiples :
+ ils modulent la concentration en lymphocytes T et B,
+ ils stimulent l’activité des macrophages,
+ ils améliorent le fonctionnement des cellules NK, que l’on peut considérer comme la première ligne de défense du système immunitaire. En effet, ces cellules, véritables sentinelles du système immunitaires, sont les premières à affronter les agressions virales et microbiennes,
+ de plus, ils favorisent la production de cytokines spécifiques, qui sont des messagers chimiques du système immunitaire. Il a été montré que l’AHCC agissait plus particulièrement sur l’interféron, qui inhibe la réplication virale et sur les interleukines IL-2 et IL-12, modulatrices de l’inflammation, entre autre.
Ainsi, l’AHCC peut être une excellente indication dans un contexte viral. Il est utilisé depuis plus de vingt ans dans de nombreux pays, en l’absence de tout effet secondaire.
On l’utilisera donc de façon préférentielle, pour une prévention dans cette période d’exposition virale, à la posologie de 1 g par jour, soit 2 gélules par jour, une le matin et une le soir, avant les repas, sur une durée de 4 à 6 semaines, en prolongeant éventuellement suivant la durée des épidémies.
On pourrait avantageusement, les trois-quatre premiers jours, envisager une dose de charge, de 4 gélules par jour (le double de la dose classique), pour revenir ensuite à la dose habituelle.
– Mais aussi la vitamine C : Acérola Fit
C’est l’antioxydant universel dont l’action se situe au niveau de l’ensemble des cellules de l’immunité.
On privilégiera les formes naturelles riches en flavonoïdes et autres polyphénols, pour optimiser la biodisponibilité. L’Acérola en est une excellente source d’apport.
En prévention, 1 comprimé par jour, par cure régulière, de 4 à 6 semaines, selon le terrain de chacun et la durée des épidémies.
– Et encore le Cuivre-Or-Argent
C’est un très grand classique de l’immunité. Ces oligoéléments sont bien connus pour faciliter l’ensemble des réactions enzymatiques, nécessaires à la correction du stress oxydant. En aiguë, on envisagera 5 à 10 ml deux fois par jour, à distance des repas, en perlingual, pour une durée de 4 à 6 semaines et selon les cas.
– L’ensemble des oligoéléments peuvent être aussi utile. Une forme originale est celle du plasma de Quinton (Biocéan), véritable plasma marin. Cette forme est particulièrement intéressante car elle contient l’ensemble naturel des minéraux et oligoéléments, favorable à l’immunité. On utilisera préférentiellement, la forme isotonique à la posologie d’une ou 2 ampoules buvables, non diluée, 15 à 30 mn ou plus avant les repas ou au moins une heure après la fin des repas, sur une période de 2 à 3 mois.
– Sans oublier la vitamine D3 : Vitamine D3 – 800 UI
Provenant de la lanoline naturelle, sur une base d’huile bio de colza, sa biodisponibilité est excellente. La vitamine D3 est un pilier des défenses immunitaires et les déficits d’ensoleillement sont une des causes des états carentiels et sub-carentiels. On pourra envisager sans risque, une supplémentation de 800 UI par jour à 2000 UI suivant les situations, à prendre avec un aliment ou sur un petit morceau de pain avec un repas, sur une période dépendant de chacun (en moyenne
3 mois).
Un contrôle biologique devrait être effectué annuellement, en cas d’utilisation au long cours.
Pour soutenir le microbiote
Pour cela on fera appel aux préparations naturelles qui permettent d’assainir le microbiote intestinal :
– le Grapex Plus qui est un extrait de pépins de pamplemousse. Sa concentration à 60% permet une efficacité optimale. Dix gouttes le matin à jeun, dans un peu d’eau, sur une période de 6 semaines en moyenne.
– On pourra associer un autre rééquilibrateur du microbiote : AlliumCinna
Ce complexe, qui associe l’extrait sec de feuilles d’olivier, le bulbe d’ail, l’écorce de cannelle, l’extrait de feuilles d’origan, est un grand assainisseur du microbiote intestinal.
– Sans oublier le probiotique LactiFlore qui associe plusieurs nutriments : le Curcuma, le Zn et le Mn, mais surtout quatre souches probiotiques (acidophilus, plantarum, gasseri, rhamnosus), particulièrement bien étudiées pour rééquilibrer le microbiote et corriger l’hyperperméabilité du grêle.
La posologie est de 2 gélules 2 fois par jour, le temps nécessaire.
La technologie de double encapsulation permettant de résister à l’acidité gastrique, lui confère une efficacité maximale.
Enfin un équilibre global au service de la modulation de l’inflammation et de l’immunité
– Les Oméga 3 sont les grands médiateurs de l’inflammation de haut grade et de bas grade qui est au centre des affections virales ; les EPA/DHA modulent le métabolisme des prostaglandines et par là même, l’expression de l’inflammation. Nous utiliserons de façon préférentielle le complexe Mucard (association EPA/DHA) à la posologie moyenne de trois à quatre gélules par jour, pendant les repas, mais les posologies doivent être adaptées à la hausse, suivant les besoins.
Cependant, si certaines situations prouvées biologiquement, à partir de profils sanguins des acides gras, nécessitent de privilégier l’apport en oméga 3 DHA, on utilisera alors le DHA Fit d’origine strictement végétal (algue) à la posologie de deux voire trois capsules par jour, avec les repas. Ces prises doivent s’envisager sur trois à quatre mois. Une analyse sanguine, profil des acides gras, permettrait d’affiner avec intérêt la prescription.
Pour être un peu exhaustif : mentionnons le grand intérêt de la gemmothérapie (bourgeon macérât glycériné), qui peut s’associer à tous les phytonutriments ou antioxydants, très intéressant chez le jeune et le sénior. Trois macérâts dominent : Ribes Nigrum, Rosa Canina et Rosmarinus.
L’Argent colloïdal, dont les propriétés germicides et bactéricides sont connues depuis l’Antiquité, peut tout à fait trouver sa place pour ceux qui ont l’expérience de son utilisation.
Si on voulait être très précis et dans des cas particuliers de terrains fragiles (polymédicamentés, antécédents médicaux lourds, chronicités pathologiques ou situations spécifiques d’exposition, etc.), il serait judicieux de pratiquer, dans le cadre de la biologie fonctionnelle, deux bilans principaux, pour juger du stress oxydant de chacun et de l’équilibre nutritionnel pour mieux personnaliser le conseil micronutritionnel. Il s’agit du Bilan Nutritionnel et Anti-Radicalaire et d’un profil d’Acides Gras.
Il existe d’autres bilans intéressants, en particulier le typage lymphocytaire, etc., mais tout ceci nécessiterait un développement que le blog ne permet pas et les deux précédents bilans permettent déjà d’avoir une bonne image du terrain.
CONSEILS PRATIQUES
Dans le cadre de notre sujet, pour une stratégie, on associerait le Mycélium de Shiitaké (AHCC500+), l’Acérola Fit, le Cu-Au-Ag ou le Biocéan, le LactiFlore et selon les cas, la Vitamine D3 – 800 UI, le Grapex Plus, l’AlliumCinna et enfin, les Oméga 3, Mucard ou DHA Fit, éventuellement la gemmothérapie et l’Argent colloïdal.
Conclusion
Soutenir le terrain dans une période difficile, c’est un chemin qu’il faut savoir privilégier, pour qu’une épidémie ne devienne pas une pandémie.
Dr. méd. Jacques Gardan
Pour tout renseignement complémentaire concernant les produits cités dans cette fiche, des fiches spécifiques sont disponibles auprès du laboratoire.